Article n°1

« Le diable est dans le détail », après 6 mois d’utilisation du boitier CANON EOS 1DX Mark II, test résumé.

4 novembre 2016



Autant on peut qualifier de saut quantique le pas entre les boitiers CANON EOS 1D Mark IV (2009, capteur CMOS : APS-H, 27,9x18,6) et CANON EOS 1DX (2012, capteur CMOS : full frame, 24x36), autant 4 ans après, le challenge était de faire mieux, avec la sortie du CANON EOS 1DX Mark II, chose faite mais sans le saut quantique (voir tableau des caractéristiques ci-dessous).

Dans quels domaines le boitier est-il amélioré ? Au niveau de l’autofocus, des sensibilités exploitables, de la plage dynamique, de la vidéo et de la rafale.
Prenons le dernier point : la rafale. Deux modes en fonction du type de carte.
On constate que CANON avait fait une ouverture, en 2009, en proposant pour les deux types d’insertion carte SD ou carte CF. Ceci à la demande des professionnels qui en fonction de leurs lieux de travail avaient des difficultés à se procurer la carte CF. Aussi, pour atteindre certaines vitesses de rafale, le point limitant était la vitesse d’écriture. Dans ce domaine, les cartes CF étaient supérieures mais leurs prix l’étaient aussi, sans compter qu’au fil de l’usage et des petits appareils, la carte SD devenait la norme.
Etonnant fut ainsi la décision avec l’EOS 1DX, en 2012, du repli exclusif, de CANON, sur les cartes CF, avec double capacité, en privilégiant ainsi la vitesse et la capacité d’écriture au détriment du prix et de la difficulté d’accès des cartes CF. Au passage, on notera le saut quantique de 12i/s à 14i/s avec les cartes CF (Pro type III, 140MB/s, soit 933x, 256GB à CHF 358.-) avec un buffer pouvant encaisser jusqu’à 40 images sans discontinuer (versus 25 images pour le mark IV).
Avec l’avènement de la nouvelle génération de cartes CF, type Fast 2.0 (vitesse d’écriture de 515MB/s, soit 3433x), CANON s’offre un deuxième saut quantique dans la rafale atteignant les 14i/s (2016), avec suivi auto-focus, sans limite dans la quantité de prise de vue, si ce n’est la capacité de votre carte Fast, à, tout de même CHF 250.- les 64 GB ! (sachant qu’il faut en sus un lecteur spécifique vendu séparément à CHF 80.-). Sur ce point, avec une sortie USB 3.0, le boitier offre la possibilité de bypass du lecteur spécifique et ce de manière très efficiente, excellent choix de connectique, merci. Le gros point positif, dans tout cela, et les amateurs ainsi que les professionnels de photographie animalière et sportive apprécieront, c’est le côté « no-limit » dans la quantité de prise de vue ! J’en vois déjà sourire !
Nous savons tous que les prix baissent quand l’objet se démocratise dans la vente, mais pour ce format (carte CFast), vu que la marque concurrente ne l’a pas adopté, je permets de garder un certain scepticisme quant à une baisse de prix rapide. En résumé, si tu n’as pas fait tes provisions avant de partir, attend toi à galérer !
Je ne peux m’empêcher un brun de nostalgie quand je lis les chiffres sur le mode rafale, le boitier CANON EOS 1N-RS, boitier argentique, moteur soudé, miroir fixe semi-transparent, atteignait, grâce à cette dernière technologie, déjà les 10i/s en mars 1995 ! à quand un EOS 1DX mark III –RS ? en 20 ans on ne fait que 4i/s de plus !!! on a le droit de rêver !
Autant on peut qualifier de saut quantique le pas entre les boitiers CANON EOS 1D Mark IV (2009, capteur CMOS : APS-H, 27,9x18,6) et CANON EOS 1DX (2012, capteur CMOS : full frame, 24x36), autant 4 ans après, le challenge était de faire mieux, avec la sortie du CANON EOS 1DX Mark II, chose faite mais sans le saut quantique (voir tableau des caractéristiques ci-dessous).

Dans quels domaines le boitier est-il amélioré ? Au niveau de l’autofocus, des sensibilités exploitables, de la plage dynamique, de la vidéo et de la rafale.
Prenons le dernier point : la rafale. Deux modes en fonction du type de carte.
On constate que CANON avait fait une ouverture, en 2009, en proposant pour les deux types d’insertion carte SD ou carte CF. Ceci à la demande des professionnels qui en fonction de leurs lieux de travail avaient des difficultés à se procurer la carte CF. Aussi, pour atteindre certaines vitesses de rafale, le point limitant était la vitesse d’écriture. Dans ce domaine, les cartes CF étaient supérieures mais leurs prix l’étaient aussi, sans compter qu’au fil de l’usage et des petits appareils, la carte SD devenait la norme.
Etonnant fut ainsi la décision avec l’EOS 1DX, en 2012, du repli exclusif, de CANON, sur les cartes CF, avec double capacité, en privilégiant ainsi la vitesse et la capacité d’écriture au détriment du prix et de la difficulté d’accès des cartes CF. Au passage, on notera le saut quantique de 12i/s à 14i/s avec les cartes CF (Pro type III, 140MB/s, soit 933x, 256GB à CHF 358.-) avec un buffer pouvant encaisser jusqu’à 40 images sans discontinuer (versus 25 images pour le mark IV).
Avec l’avènement de la nouvelle génération de cartes CF, type Fast 2.0 (vitesse d’écriture de 515MB/s, soit 3433x), CANON s’offre un deuxième saut quantique dans la rafale atteignant les 14i/s (2016), avec suivi auto-focus, sans limite dans la quantité de prise de vue, si ce n’est la capacité de votre carte Fast, à, tout de même CHF 250.- les 64 GB ! (sachant qu’il faut en sus un lecteur spécifique vendu séparément à CHF 80.-). Sur ce point, avec une sortie USB 3.0, le boitier offre la possibilité de bypass du lecteur spécifique et ce de manière très efficiente, excellent choix de connectique, merci. Le gros point positif, dans tout cela, et les amateurs ainsi que les professionnels de photographie animalière et sportive apprécieront, c’est le côté « no-limit » dans la quantité de prise de vue ! J’en vois déjà sourire !
Nous savons tous que les prix baissent quand l’objet se démocratise dans la vente, mais pour ce format (carte CFast), vu que la marque concurrente ne l’a pas adopté, je permets de garder un certain scepticisme quant à une baisse de prix rapide. En résumé, si tu n’as pas fait tes provisions avant de partir, attend toi à galérer !
Je ne peux m’empêcher un brun de nostalgie quand je lis les chiffres sur le mode rafale, le boitier CANON EOS 1N-RS, boitier argentique, moteur soudé, miroir fixe semi-transparent, atteignait, grâce à cette dernière technologie, déjà les 10i/s en mars 1995 ! à quand un EOS 1DX mark III –RS ? en 20 ans on ne fait que 4i/s de plus !!! on a le droit de rêver !

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shootingshootingshootingshootingshooting

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illustrationSur le point vidéo, je vais être bref, tout d’abord parce que je suis photographe et pas vidéaste, enfin il faut savoir connaître les limites de ses compétences. Ce boitier annonce une vidéo à 4K (4096 x 2160 px), le film, de promotion, tourné avec le martin pêcheur est juste bluffant et fait rêver tout le monde. Il montre à quel point l’autofocus est rapide, fiable et souple (système dual pixel a été amélioré). Sur le bref test effectué, j’ai apprécié la possibilité de faire le point au doigt directement sur l’écran LCD (écran tactile en mode vidéo !) ainsi que la reconnaissance des visages pour le suivi focus des personnages en action. Techniquement une intrigue sur la limitation du format (pas de UHD 16/9) et le choix du MJPEG. La non possibilité de filmer directement en 16/9 impose un choix dès la prise de vue (filtre COKIN par exemple) ou un post-traitement et donc une délicatesse du cadrage à la prise (anticipation ou crise de nerf).

Augmentation de la plage dynamique : dans la photo de tous les jours, nous nous en apercevons pas, il faut être dans des cas limites voir extrêmes pour en avoir une utilité, par exemple : photo d’objet ou d’architecture de nuit avec des éclairages variés. Là, la gestion du bruit s’avère primordial, je me souviens avoir du arrêter de photographier pendant un concert avec mon CANON EOS 7D à 800 ISO alors que je pouvait continuer avec mon CANON EOS 1D-Mark IV à 3200 ISO, sans que le bruit ne soit trop visible. Avec le CANON EOS 1dX Mark II, on pousse et donc on peut encore être actif (quand les autres doivent s’arrêter) si on pousse à 6400 (sure) voir 12800 ISO ! Il me semble aussi avoir constaté un progrès dans le traitement de l’image dans les faibles ISO. Sentiment partagé par Darth’s Blog (http://blog.darth.ch/2016/10/04/test-terrain-complet-canon-eos-1dx-mark-ii/). Sur ce point, comme mon préopinant, je n’ai pas de mesure quantitative à démontrer mais plus qualitative et subjective. Ce point peut-être biaisé par le fait que l’on trouve ce que l’on cherche. Depuis, sentiment subjectif rendu objectif par les tests (quantitatifs) dans les magasines : Chasseur d’images et Réponses Photo.

Comme vous l’aurez constaté, ce chapitre ne va pas sans parler des ISO. Il existe une course aux ISO, ne nous voilons pas la face. A quoi sert-il de battre des records si les images obtenues ne sont exploitables que pour des usages très confidentiels comme paparazzi de nuit ou militaire en reconnaissance tactique de nuit ? A pas grand chose, sauf que qui potest majus potest et minus ! (qui peut le plus peu le moins) En effet, être capable de prendre une image à certains ISO très élevés montre que l’on maitrise le bruit à des ISO acceptable pour la grande majorité des photographes (entre 3200 et 12800 ISO). Bruit ? c’est la présence de pixels parasites dans une image de manière aléatoire et qui empêche le noir d’être un noir profond, de plus on perd de la netteté dans les détails en cas de faible luminosité ou de longue exposition (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruit_numérique). CANON, ici est un des leaders dans la maitrise du bruit numérique à ISO important ce qui va ravir les communautés de photographe sportif, animalier, d’évènements et astrologique. Ma limite personnel est de ne pas dépasser les 12800 ISO, mais cela est finalement très subjectif. Je constate simplement, visuellement, une forte dégradation après. Techniquement, en évitant la course aux pixels (limitation à 20MP, certains concurrents sont à 26MP pour un capteur 24x36), CANON a nettement amélioré le traitement de l’image, que se soit au niveau de la plage dynamique ou que se soit sur la qualité des rendus à basse lumière et à fort ISO, bravo pour le choix stratégique et de ne pas avoir cédé aux sirènes des pixels !
Sur le point vidéo, je vais être bref, tout d’abord parce que je suis photographe et pas vidéaste, enfin il faut savoir connaître les limites de ses compétences. Ce boitier annonce une vidéo à 4K (4096 x 2160 px), le film, de promotion, tourné avec le martin pêcheur est juste bluffant et fait rêver tout le monde. Il montre à quel point l’autofocus est rapide, fiable et souple (système dual pixel a été amélioré). Sur le bref test effectué, j’ai apprécié la possibilité de faire le point au doigt directement sur l’écran LCD (écran tactile en mode vidéo !) ainsi que la reconnaissance des visages pour le suivi focus des personnages en action. Techniquement une intrigue sur la limitation du format (pas de UHD 16/9) et le choix du MJPEG. La non possibilité de filmer directement en 16/9 impose un choix dès la prise de vue (filtre COKIN par exemple) ou un post-traitement et donc une délicatesse du cadrage à la prise (anticipation ou crise de nerf).

Augmentation de la plage dynamique : dans la photo de tous les jours, nous nous en apercevons pas, il faut être dans des cas limites voir extrêmes pour en avoir une utilité, par exemple : photo d’objet ou d’architecture de nuit avec des éclairages variés. Là, la gestion du bruit s’avère primordial, je me souviens avoir du arrêter de photographier pendant un concert avec mon CANON EOS 7D à 800 ISO alors que je pouvait continuer avec mon CANON EOS 1D-Mark IV à 3200 ISO, sans que le bruit ne soit trop visible. Avec le CANON EOS 1dX Mark II, on pousse et donc on peut encore être actif (quand les autres doivent s’arrêter) si on pousse à 6400 (sure) voir 12800 ISO ! Il me semble aussi avoir constaté un progrès dans le traitement de l’image dans les faibles ISO. Sentiment partagé par Darth’s Blog (http://blog.darth.ch/2016/10/04/test-terrain-complet-canon-eos-1dx-mark-ii/). Sur ce point, comme mon préopinant, je n’ai pas de mesure quantitative à démontrer mais plus qualitative et subjective. Ce point peut-être biaisé par le fait que l’on trouve ce que l’on cherche. Depuis, sentiment subjectif rendu objectif par les tests (quantitatifs) dans les magasines : Chasseur d’images et Réponses Photo.

Comme vous l’aurez constaté, ce chapitre ne va pas sans parler des ISO. Il existe une course aux ISO, ne nous voilons pas la face. A quoi sert-il de battre des records si les images obtenues ne sont exploitables que pour des usages très confidentiels comme paparazzi de nuit ou militaire en reconnaissance tactique de nuit ? A pas grand chose, sauf que qui potest majus potest et minus ! (qui peut le plus peu le moins) En effet, être capable de prendre une image à certains ISO très élevés montre que l’on maitrise le bruit à des ISO acceptable pour la grande majorité des photographes (entre 3200 et 12800 ISO). Bruit ? c’est la présence de pixels parasites dans une image de manière aléatoire et qui empêche le noir d’être un noir profond, de plus on perd de la netteté dans les détails en cas de faible luminosité ou de longue exposition (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruit_numérique). CANON, ici est un des leaders dans la maitrise du bruit numérique à ISO important ce qui va ravir les communautés de photographe sportif, animalier, d’évènements et astrologique. Ma limite personnel est de ne pas dépasser les 12800 ISO, mais cela est finalement très subjectif. Je constate simplement, visuellement, une forte dégradation après. Techniquement, en évitant la course aux pixels (limitation à 20MP, certains concurrents sont à 26MP pour un capteur 24x36), CANON a nettement amélioré le traitement de l’image, que se soit au niveau de la plage dynamique ou que se soit sur la qualité des rendus à basse lumière et à fort ISO, bravo pour le choix stratégique et de ne pas avoir cédé aux sirènes des pixels !


illustration

illustrationLast but not least : l’autofocus. CANON a fait encore mieux !
Pas d’amélioration quand au nombre de collimateurs, 61, mais ils couvrent une plus grande surface, de plus les collimateurs centraux sont plus sensibles (-3IL), les collimateurs latéraux sont cette fois-ci tous sensibles jusqu’à f/8. Les amateurs avec des objectifs peu lumineux (ouvrant à F/4.5 voir plus) seront ravis, mais tous les photographes animaliers le seront plus encore les collimateurs latéraux sont actifs même en cas d’utilisation d’un doubleur ! Autre amélioration, c’est la programmation embarquée avec le mode Ai Servo III+ très efficace, par exemple avec le suivi en AF d’un casque en particulier parmi d’autre motard dans un virage ! Photographie difficile à faire, suivre la mise au point (via l’AF) et le cadrage d’un objet se déplaçant à grande vitesse : c’est magique ! de nouvelles perspectives s’ouvrent pour nous ! Enfin, l’AF est plus performant dans les ombres. Il y a dans le menu des possibilités d’utilisation préprogrammées offrant une large palette d’utilisation.

Bref, une machine de guerre !
Last but not least : l’autofocus. CANON a fait encore mieux !
Pas d’amélioration quand au nombre de collimateurs, 61, mais ils couvrent une plus grande surface, de plus les collimateurs centraux sont plus sensibles (-3IL), les collimateurs latéraux sont cette fois-ci tous sensibles jusqu’à f/8. Les amateurs avec des objectifs peu lumineux (ouvrant à F/4.5 voir plus) seront ravis, mais tous les photographes animaliers le seront plus encore les collimateurs latéraux sont actifs même en cas d’utilisation d’un doubleur ! Autre amélioration, c’est la programmation embarquée avec le mode Ai Servo III+ très efficace, par exemple avec le suivi en AF d’un casque en particulier parmi d’autre motard dans un virage ! Photographie difficile à faire, suivre la mise au point (via l’AF) et le cadrage d’un objet se déplaçant à grande vitesse : c’est magique ! de nouvelles perspectives s’ouvrent pour nous ! Enfin, l’AF est plus performant dans les ombres. Il y a dans le menu des possibilités d’utilisation préprogrammées offrant une large palette d’utilisation.

Bref, une machine de guerre !


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